Archives de la catégorie ‘Album jeunesse’

Panique chez les petits pois est une nouvelle enquête de l’inspecteur Lapou, personnage créé par Bénédicte Guettier, que je vous avait déjà fait découvrir ici (pour ceux qui ne le connaissaient pas).

Résumé

L’inspecteur Lapou en balade se fait renverser par une horde de petits pois en folie qui fuient le potager, craignant de se faire manger par les pigeons… L’inspecteur Lapou doit alors faire preuve de persuasion pour convaincre les pigeons de délaisser un plat si fameux…

Mon avis

Je ne vais pas m’étendre sur cette autre enquête de l’inspecteur Lapou.
Référéz-vous à mon article concernant Le mystère de la patate. Ce que j’ai dit à son propos s’applique également à celui-ci.

La différence est que Panique chez les petits pois, cette nouvelle aventure de Lapou est selon moi encore plus drôle et réussie que la dernière citée.
Certains gags sont à mourir de rire, et ces petits pois, qui vont voir l’inspecteur Lapou car ils courent un grave danger, sont très mignons.

N’hésitez pas à aller jeter un œil dans ces albums, et celui-ci en particulier. J’ose penser que vous ne le regretterez pas.


Panique chez les petits pois, Bénédicte Guettier, Gallimard jeunesse (2008), 28 pages.

es enquêtes de la main noire, de l’Allemand Hans Jürgen Press est un livre à enquêtes, où chaque double page correspond à une énigme proposée au jeune lecteur.

Résumé

La Main noire ce sont quatre jeunes détectives – et leur écureuil – qui traquent les malfaiteurs. Au lecteur de faire jouer son sens de l’observation pour découvrir l’indice caché dans l’illustration qui permet d’avancer dans leurs enquêtes.

Mon avis

Initialement paru en Allemagne en 1965, il aura fallu attendre plus de trente ans et l’initiative d’Actes Sud pour voir Les enquêtes de la main noire enfin offertes aux cellules grises des petites têtes blondes (ou autres teintes capillaires, ici pas de discrimination) de l’hexagone.
Livre pionnier dans son genre, il est désormais un best-seller indémodable traduit en de nombreuses langues de par le monde.

Il s’agit de quelques soixante doubles pages, et d’autant d’énigmes, que l’enfant (ou l’adulte, car c’est loin de leur être interdit) est invité à résoudre.
Sur la page de gauche, le texte de l’histoire. Sur la page de droite, une illustration correspondante. Grâce à ces deux données, le lecteur est supposé, avec le sens de l’observation et/ou un peu de réflexion, parvenir au même résultat que les petits enquêteurs du gang de la main noire : résoudre l’énigme.
Pour un adulte, je vous le dis, rien de bien compliqué, même si l’on peut rester plus longtemps sur certaines enquêtes que sur d’autres, ne voyant pas de suite ce qui pourrait sauter aux yeux pour d’autres.
En cas de panne (on ne sait jamais), la solution est donnée dans le corps du texte de la page suivante, puisque ces énigmes ne sont pas totalement indépendantes mais suivent le fil des enquêtes de ce petit groupe de détectives en herbe, elles-mêmes séparées en chapitres distincts.

Bien qu’un peu trop aisées pour moi, j’ai pris un plaisir enfantin à faire travailler mes méninges en menant ces petites enquêtes en compagnie des membres de la main noire.


Les enquêtes de la main noire (Die Abenteuer der « schwarzen Hand », 1965) de Hans Jürgen Press, Actes Sud junior(1998), traduit de l’allemand par Sylvia Gehlert (126 pages).

Le mystère de la patate est une des premières enquêtes de l’inspecteur Lapou, lapin enquêtant dans le potager, vêtu d’un grand pardessus bleu, armé de sa seule loupe et imaginé par Bénédicte Guettier.

Résumé

Mona Lisa, une mystérieuse patate arrive dans le potager et séduit ses habitants. Les autres patates sont jalouses et demandent à l’inspecteur Lapou de mener l’enquête sur son mystérieux sourire.

Mon avis

Le grand point fort du mystère de la patate, tout comme des autres livres de cette excellente collection est l’humour, omniprésent et parfois à mourir de rire, surtout quand on lit ce livre à voix haute à un enfant (c’est souvent communicatif).
L’humour est à plusieurs niveaux, permettant à l’adulte lecteur de rire autant que l’enfant en position d’écoute.
Pour l’enfant cet humour peut être visuel ou jouer sur les sonorités par exemple, tout en restant dans le thème de l’histoire (Lapou disant dans une de ses premières phrases « et patati et patata »).
Pour l’adulte, il s’agit essentiellement de clins d’œil. L’auteur sait pertinemment que l’enfant de 3-4 ans à qui s’adresse l’album ne comprendra pas que les noms des personnages patates (Mona Lisa, Charlotte) sont des noms de variétés de pomme de terre. De la même manière, Mona Lisa, personnage principal de cette intrigue a un mystérieux sourire… ce qui doit vous faire penser à un célèbre tableau d’origine italienne conservé au Louvre.

Mais alors quel est le secret du sourire charmeur de Mona Lisa ?
Le mystère ne sera pas dévoilé ici, mais libre à vous d’aller voir ce qu’il en est.

Lire le mystère de la patate ou tout autre enquête de l’inspecteur Lapou, c’est l’assurance de rire et de passer un excellent moment.

Avec l’inspecteur Lapou, Bénédicte Guettier, déjà maman de l’âne Trotro, s’est trouvé un nouveau héros qui plaira aux petits… et aux plus grands aussi.


Le mystère de la patate, Bénédicte Guettier, Gallimard jeunesse (2007), 28 pages.

Fennec et le père Noël est un album pour les enfants écrit par Alexis Lecaye et illustré par Antoon Krings.

Résumé

Il se passe de drôles de choses en ville en cette veille de Noël. Les vols de jouets se multiplient et le coupable semble être le Père Noël en personne. Pourquoi vole-t-il des jouets, lui qui habituellement les donne? Fennec et son ami Achille vont mener l’enquête.

Mon avis

Cet album part d’une idée simple et somme toute classique dans la littérature de jeunesse, et dans les contes plus particulièrement : l’inversion des rôles.
Ici en l’occurrence, le père Noël passe de maison en maison non pour donner des cadeaux mais pour voler des jouets.

Tout le monde s’interroge et s’inquiète de ce phénomène, et Fennec le Futé va mener l’enquête en fin limier, épaulé par son ami Achille, qui ambitionne de devenir un TGD (un Très Grand Détective).

Forcément, ils vont à eux deux réussir à résoudre l’enquête. Mais pourquoi le Père Noël volait-il les jouets ?

Pour le savoir, vous n’avez plus qu’à lire cet album facétieux et joliment illustré, idéal à lire en cette période de l’année.


Fennec et le père Noël, Alexis Lecaye (texte), Antoon Krings (illustrations), Gallimard jeunesse (1995), 32 pages.

Tout un monde est un imagier pour enfants, né de la coopération créative de Katy Couprie et Antonin Louchard et publié par Thierry Magnier.

Résumé

Cet imagier facétieux emmène l’enfant du biberon au lait puis à la vache, de la vache à l’herbe des prés, de l’herbe à une barbe hirsute, de la barbe qui pique aux bogues de châtaignes, des châtaignes à un arbre l’été, puis un arbre l’hiver…
Des images qui s’enchaînent à la manière du  » Marabout, bout de ficelle, selle de ch’val…  » Un imagier à lire, à regarder dans n’importe quel ordre et dans n’importe quel sens, pour faire  » l’image buissonnière  » et découvrir que l’image dit le monde autant qu’elle le cache.

Mon avis

Un imagier extrêmement original, et à la construction remarquable.
Les auteurs y ont passé un temps fou, mais bien leur en a pris car l’organisation de leur ouvrage, en plus d’exploser les limites de l’imagier traditionnel est réfléchie de manière quasi parfaite. On aura beau le commencer à n’importe quel endroit, le lire dans tous les sens, il y aura toujours une cohérence entre les pages.
Un livre qui mérite vraiment d’être lu par tous les jeunes enfants et leurs parents.