L’ange du mal / Gilles Caillot

Publié: 16 décembre 2008 dans Polar français
L’Ange du mal, thriller édité par les Editions du polar est le premier roman de Gilles Caillot.

Il fait partie des cinq livres sélectionnés pour le Prix des Limbes Pourpres.

Résumé

Lyon 2006
Une série de meurtres, plus atroces les uns que les autres, sont perpétrés dans la capitale Rhodanienne. La police est sur les dents et Massimo Zanetti, capitaine de police à la Criminelle, est investi de l’enquête qui s’avère d’ores et déjà extrêmement compliquée, remplie d’énigmes et d’étranges indices laissés par le tueur sur les corps décomposés et mutilés.
Satanisme, magie noire, tortures sexuelles et mentales… La traque du psychopathe l’emmènera jusqu’aux portes de la folie.
Accompagnée de Julie Martin, la responsable de l’institut médico-légal de Lyon, dont il est toujours amoureux et de toute son équipe d’investigation, le capitaine Zanetti va mener la chasse dans la ville entière et nous emmener jusqu’au plus profond d’un des lieux les plus mystérieux de la cité Lyonnaise : les catacombes.

Mon avis

D’abord plutôt emballé par les avis élogieux des uns et des autres sur ce roman puis quelque peu refroidi par l’avis de l’ami Fabien (que vous pouvez lire ici, sur son excellent blog) j’ai finalement ouvert L’ange du mal avec un a priori mitigé. Après lecture le constat est similaire.

L’Ange du mal possède bien la plupart des ingrédients du thriller classique.
Un serial killer bien retors, un policier bien décidé à découvrir son identité, des personnages secondaires mais pas accessoires, une touche d’ésotérisme, un peu d’amour, et enfin du suspense et des chapitres courts ne laissant que peu de répit au lecteur.
L’intrigue, ancrée à Lyon en 2006, tient bien la route et l’ensemble apparaît bien agencé et efficace, bien qu’on puisse éventuellement reprocher à l’auteur un manque d’originalité. Car si tout se tient, il n’y a rien de vraiment novateur dans ce roman.
Le rythme assez soutenu dans l’ensemble s’accélère encore sur la fin, qui est excellente (les catacombes, etc.) bien qu’un tantinet prévisible.

Cependant, un gros grain de sable vient enrayer cette belle mécanique, plutôt bien huilée par ailleurs.
J’ai eu l’impression à la lecture de L’ange du mal que l’auteur ne pouvait parfois pas s’empêcher d’en rajouter dans les scènes les plus « difficiles ».
Cette surenchère dans la violence et le sordide est très présente et pèse vraiment sur le récit.
Là où les meilleurs auteurs – c’est mon humble avis – nous font ressentir ces mêmes émotions en jouant avec une part plus ou moins grande de suggestion, Gilles Caillot insiste lourdement sur certaines scènes avec force détails, plus macabres les uns que les autres.

Au final L’ange du mal est un thriller plutôt classique mais bien mené qui plaira au moins aux inconditionnels du genre malgré ses quelques défauts.
Je le déconseille toutefois aux personnes sensibles.

Réminiscence
, la suite de L’ange du mal est déjà paru et serait plus « soft » aux dires de l’auteur. Cela peut être l’occasion pour ceux qu’un trop plein d’horreurs rebuteraient de découvrir ce nouvel auteur français.


L’ange du mal, Gilles Cailot, Editions du polar (2008), 330 pages.

commentaires
  1. dominique dedinger dit :

    Bonjour je recherche ce livre. de partout il est en rupture. je recherche quelqu’un qui pourrai le vendre d’occasion. Merci

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  2. Hannibal dit :

    Bonjour, Je ne l’ai plus (on me l’avait prêté), désolé. Bon courage !

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  3. nina dit :

    En tous les cas,Hannibal,tes avis nous sont toujours tres precieux.Je l’attends depuis longtemps,à la mediathèque(sans doute,on ne l’aura jamais).Je ne le laisserai pas passer.

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  4. Hannibal dit :

    Merci beaucoup ! J’espère que tu parviendras à le trouver un de ces quatre !

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